CHIRURGIE DU POIGNET

Kyste arthro-synovial.  

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KYSTE ARTHRO-SYNOVIAL

Qu'est-ce que c'est ?

Le kyste arthro-synovial, aussi appelé kyste synovial du poignet, est une tuméfaction remplie de liquide synovial à la texture épaisse et gélatineuse. Il est le plus souvent situé au dos du poignet, mais peut également apparaître sur sa face antérieure. Ce kyste d’origine articulaire peut survenir spontanément ou être consécutif à un traumatisme.


Qui est concerné ?


Le kyste synovial touche principalement les adultes jeunes entre 20 et 30 ans, sans prédominance de sexe. Il peut se développer progressivement, sans cause apparente, et passer inaperçu jusqu’à un traumatisme ou un effort violent, qui motive alors la consultation médicale.


Symptômes et évolution


  • Le kyste peut être de petite taille et douloureux lors des mouvements du poignet.
  • À l’inverse, il peut être volumineux et inesthétique, mais totalement indolore.
  • Son évolution est imprévisible : certains disparaissent spontanément, tandis que d’autres réapparaissent après un repos prolongé (vacances, arrêt d’activité) ou augmentent de volume lors d’efforts (sport, port de charges lourdes).


Diagnostic : échographie et IRM


L’échographie est l’examen de référence pour identifier la nature du kyste, confirmer son contenu liquidien et préciser son interaction avec les structures adjacentes. Dans certains cas, une IRM peut être nécessaire pour un bilan plus approfondi.


Évolution et prise en charge



Le kyste arthro-synovial est toujours bénin, mais peut devenir gênant ou douloureux en cas de croissance progressive. Il peut disparaître spontanément ou sous l’effet d’une pression, mais sa récidive est fréquente.

Mise en évidence d'une volumineux kyste arthrosynovial (en blanc) au dépend du ligament scaphoïde-lunaire

kyste arthro-synovial

Quel est le traitement ?

En l’absence de traitement, le nerf va progressivement perdre sa fonction, les symptômes s’aggraveront et apparaîtra une perte de la sensibilité des doigts et une impossibilité à réaliser certains mouvements du pouce notamment les gestes fins (comme ramasser une pièce de monnaie, …).


Le traitement peut être médical dans les formes débutantes consistant en la réalisation d’infiltrations de dérivés cortisoniques à visée anti-inflammatoire au sein du canal et le port d’orthèse nocturne. 


La chirurgie est proposée lorsque l’atteinte est déjà marquée à l’électromyogramme ou lorsque le traitement médical est inefficace. L’opération consiste à ouvrir le canal carpien en sectionnant le rétinaculum des fléchisseurs, soit à ciel ouvert c'est à dire un incision au niveau de la paume de la main, soit sous endoscopie en mini invasif en s'aidant d'une caméra . L’intervention se déroule le plus souvent sous anesthésie locorégionale et en ambulatoire.

La cicatrisation s’obtient en une quinzaine de jours, quelques pansements sont nécessaires, chaque chirurgien propose son propre planning de soins. Le travail de rééducation est personnel. Il est possible qu’une prescription de quelques séances de kinésithérapie soit nécessaire. Le patient peut se laver les mains après une semaine. Le travail ou l’activité sont repris selon le type d’occupation, en général après 3-4 semaines. La conduite automobile est possible après le 10ème jour.


Les engourdissements disparaissent en général vite, en revanche, les pertes de la sensibilité s’améliorent plus lentement, parfois incomplètement en fonction de la sévérité de l’atteinte nerveuse. Une petite douleur en fer à cheval au niveau de la paume est habituelle et normale, du fait de la section du ligament et de la cicatrisation des tissus et ceci peut persister plusieurs semaines. La force musculaire préopératoire diminue pour revenir au bout de 6 semaines à 3 mois.

KYSTE arthro-synovial

Quelles sont les complications ?

Les complications sont rares :

  • L’infection comme dans tout acte chirurgical. A évoquer si douleurs pulsatiles ou signes inflammatoires
  • Les lésions nerveuses sont exceptionnelles
  • L’algoneurodystrophie : La main devient gonflée, douloureuse, rouge, chaude avec des phénomènes de transpiration et raideur. Elle évolue sur plusieurs mois avec des phases plus ou moins douloureuses ou inflammatoires. 
  • La récidive est inhabituelle mais n’est jamais exclue


Votre chirurgien est le mieux placé pour répondre à toutes les questions que vous vous poseriez avant ou après votre intervention. N’hésitez pas à lui en reparler avant de prendre votre décision.

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