Douleur au poignet lors de la pratique du padel et du tennis : comprendre, traiter et prévenir

Charles Bijon • 21 novembre 2024

Les douleurs au poignet sont fréquentes chez les pratiquants de padel et de tennis, des sports exigeants qui sollicitent fortement cette articulation. Ces douleurs, souvent liées à des gestes répétitifs ou à une mauvaise technique, peuvent être très gênantes et limiter la performance des sportifs. 

Comprendre la douleur au poignet chez les joueurs de padel et de tennis

Le poignet est une articulation complexe qui joue un rôle crucial dans de nombreux sports, en particulier ceux qui impliquent l'utilisation de raquettes. Le tennis et le padel demandent des mouvements rapides, précis et souvent répétés du poignet, sollicitant à la fois les tendons, les ligaments et les petits os carpiens de cette articulation. Ces gestes répétitifs et l'impact de la balle sur la raquette peuvent engendrer des microtraumatismes ou des inflammations, augmentant ainsi le risque de douleurs ou de blessures.

Anatomie du poignet : une structure vulnérable

Le poignet est composé de huit petits os, les os carpiens, qui s’articulent avec les os de l’avant-bras (radius et ulna). Cette structure est maintenue par un réseau dense de ligaments et de tendons, permettant des mouvements de flexion, d’extension, de rotation et de déviation latérale. Cette anatomie complexe rend le poignet particulièrement vulnérable aux blessures, surtout en cas de sur-sollicitation ou de mauvais positionnement lors des frappes de balle.

Causes fréquentes de douleurs au poignet dans le padel et le tennis

Les douleurs au poignet peuvent avoir plusieurs origines. Nous pouvons les classer en fonction de leur localisation sur le poignet. Les douleurs du compartiment ulnaire, bien plus fréquentes, et les douleurs du compartiment radial.

Causes de douleur sur le compartiment ulnaire du poignet

Tendinopathie de l’extenseur ulnaire du carpe (ECU)

La pathologie du tendon extenseur ulnaire du carpe (ECU) est l'une des causes les plus courantes de douleur du poignet du côté ulnaire chez les joueurs de tennis ou de padel. Le tendon de l’ECU et sa gaine sont particulièrement à risque lors d'un coup droit. La lésion survient en raison des surcharges répétée transmises au poignet lors de l'impact de la raquette avec la balle. Lorsque l'effet de lift est généré pendant ce mouvement, le joueur doit tenir la raquette avec une technique qui prédispose davantage l’ECU à une blessure en positionnant le poignet en déviation ulnaire excessive. Le tendon de l’ECU est également reconnu comme étant à risque de blessure lors d’un revers à deux mains. 

Les blessures répétées du tendon de l'ECU peuvent entraîner une tendinite de l’ECU. Cela peut se manifester par des douleurs, des craquements et un gonflement le long du tendon de l’ECU, qui s’aggravent lors de la flexion du poignet, de la déviation ulnaire et de la supination.

Une lésion aiguë peut entraîner une rupture de la gaine ou du tendon. Le tendon de l’ECU est contenu dans une gaine, stabilisée au niveau de l'ulna par un tissu de type "labrum" appelé linea jugata, qui accentue la concavité du sillon, ainsi que par le rétinaculum des extenseurs, qui recouvre cette gaine. Une rupture de la gaine peut provoquer une instabilité du tendon de l’ECU. Le tendon va avoir tendance à se subluxer en particulier lors de la supination de l'avant-bras.

Des radiographies doivent être effectuées pour écarter une pathologie osseuse. Le diagnostic est confirmé sur une IRM ou sur une échographie dynamique. 

La tendinite de l'ECU est initialement prise en charge de manière conservatrice avec des anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS), de la glace, une modification des activités et une attelle. Si les symptômes persistent, une injection de corticoïdes peut soulager les symptômes.

Dans les cas d’une instabilité aiguë de l'ECU, le poignet est d'abord immobilisé pendant 6 semaines avec une attelle. Le traitement devient chirurgical si l’instabilité douloureuse persiste.

Lésion du ligament triangulaie du carpe : TFCC

Le ligament triangulaire du carpe ou TFCC joue un rôle crucial dans la stabilité de l’articulation radioulnaire distale (RUD) ainsi que dans la transmission des charges à travers le poignet. Une blessure du TFCC, qu’elle soit aiguë ou chronique, entraîne une impotence fonctionnelle liée à des douleurs du côté ulnaire du poignet et une diminution de la force de préhension.

Les lésions du TFCC peuvent être traumatiques ou dégénératives. Les patients se plaignent de douleurs du côté ulnaire du poignet, qui sont aggravées par des mouvements de charge et de rotation du poignet.

Dans le cas de lésions superficielles, l’articulation radioulnaire distale (RUD) reste stable, mais cette stabilité peut être compromise en cas de lésion profonde fovéales du TFCC. C’est-à-dire de son insertion sur l’ulna.
Des radiographies doivent être effectuées pour écarter toute pathologie osseuse, bien qu'elles soient souvent négatives à moins qu'une fracture de la styloïde de l'ulna ne soit présente.  En cas de suspicion de lésion du TFCC, une IRM ou un arthroscanner sont demandés pour confirmer le diagnostic.

La prise en charge initiale des lésions du TFCC inclut plusieurs modalités conservatrices, notamment les anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS), une attelle limitant la pronosupination, une modification des activités, et les injections de corticoïdes.
En cas d’échec de ces traitements, l'arthroscopie du poignet est la référence pour le diagnostic et le traitement des pathologies du TFCC.

Le syndrome du conflit ulno-carpien

Le syndrome du conflit ulno-carpien est une source de douleur au poignet du côté ulnaire, résultant d’un contact direct entre l’extrémité distale de l’ulna et le carpe chez les patients présentant une variance ulnaire positive. Cela signifie que l’ulna est plus long que le radius de manière congénitale ou acquise. Les patients se présentent avec une douleur au poignet ulnaire, aggravée lorsque l’avant-bras est en pronation et le poignet en déviation ulnaire.

Des radiographies sont réalisées pour évaluer la longueur de l’ulna par rapport au radius et mesurer la variance ulnaire. Elles peuvent également montrer des lésions dégénératives au niveau de l’ulna distal, du lunatum et du triquétrum. L’IRM permet d’identifier efficacement ces lésions dégénératives ainsi que les pathologies associées du TFCC.

Le traitement conservateur du syndrome du conflit ulno-carpien inclut des anti-inflammatoires stéroïdiens (AINS), une immobilisation par attelle et une modification des activités.

En cas d’échec du traitement conservateur, le traitement est chirurgical. Il consiste à décharger l’articulation ulno-carpienne en réduisant la variance ulnaire positive. Les options incluent une ostéotomie de raccourcissement de l’ulna ou une résection de la tête ulnaire selon Wafer fait le plus souvent sous arthroscopie.

Fracture de l’hamulus de l’hamatum

Les fractures de l'hamulus de l’hamatum peuvent résulter d'un événement traumatique aigu (comme une chute sur la main en extension) ou d 'impact répétitif du manche de la raquette contre le main. Les patients présentent souvent des symptômes non spécifiques, tels qu'une sensibilité dans l'éminence hypothénar, des paresthésies dans le territoire du nerf ulnaire, et parfois même une rupture des tendons fléchisseurs profonds des doigts du côté ulnaire.

Le diagnostic peut être confirmé sur des radiographies avec vue du canal carpien ou plus aisément par scanner

Les fractures aiguës non déplacées de l’hamulus de l’hamatum peuvent être traitées de manière conservatrice par une immobilisation de 6 semaines. Les fractures déplacées et les pseudarthrose peuvent être traitées chirurgicalement par fixation par vis ou résection du fragment.

Causes de douleur sur le compartiment radial du poignet

Tendinopathie ou ténosynovite de De Quervain

Il s’agit d’une ténosynovite du premier compartiment dorsal de De Quervain est une cause fréquente de douleur du poignet du côté radial chez les joueurs de tennis ou de padel. Le premier compartiment dorsal contient le long abducteur du pouce (LAP) et le court extenseur du pouce (LEP). Il a été démontré qu'un septum divise les deux tendons dans environ 50 % des poignets. L'utilisation excessive du poignet entraîne une inflammation et un épaississement des tendons LAP et LEP, provoquant une douleur et un gonflement sur le versant dorsal et radial du poignet, au-dessus du premier compartiment dorsal. Les patients se plaignent de douleur, de difficultés lors des prises impliquant le pouce, et d'une diminution de la force de préhension.

Les radiographies peuvent être réalisées pour écarter d'autres causes de douleur du poignet sur le versant radial, telles que l’arthropathie trapézométacarpienne ou scapho-trapézo-trapézoïdienne, ou une fracture occulte du scaphoïde en cas de chute récente ou passée.
Le diagnostic est confirmé par l’échographie ou l’IRM.
Le traitement est le plus souvent conservateur incluant une modification des activités, l'immobilisation par une attelle et éventuellement des injections de corticoïde. En cas d’échec du traitement médical, une libération chirurgicale du premier compartiment dorsal est le plus souvent efficace.

Tendinopathie ou ténosynovite de croisement

La tendinopathie de croisement ou ténosynovite de croisement est observée chez les joueurs de tennis lorsque les tendons du premier compartiment (tendons du long abducteur du pouce et court extenseur du pouce) et deuxième  compartiment (Tendons court extenseur radial du carpe et long extenseur radial du carpe) s'entrecroisent à environ 4 cm en haut du poignet. Les patients présentent une douleur localisée à ce niveau, souvent d’apparition progressive, notamment lors des activités répétitives

Les examens d'imagerie incluent des radiographies pour exclure les lésions osseuses. L'échographie ou l'IRM confirme le diagnostic.

Le traitement de la tendinopathie de croisement comprend initialement une modification des activités, l'immobilisation du poignet, ou les injections de corticoïdes. En cas d’échec de ce traitement conservateur, la libération isolée du deuxième compartiment dorsal peut être efficace.

Fracture de fatigue ou de stress 

Une fracture de fatigue, également appelée fracture de stress, peut apparaître en raison de microtraumatismes répétés sans temps de repos suffisant. Ce type de fracture affecte généralement les os du carpe, comme le scaphoïde, qui supportent les impacts répétitifs de la raquette contre la balle. Les fractures de fatigue se manifestent par une douleur progressive, parfois accompagnée d'un léger gonflement.

Syndrome du canal carpien

Le syndrome du canal carpien, bien que moins fréquent dans les sports de raquette, peut se manifester chez les joueurs intensifs. Cette pathologie survient lorsque le nerf médian est comprimé dans le poignet, provoquant des douleurs et des engourdissements. Les mouvements de flexion répétitifs, combinés aux vibrations de la raquette, peuvent contribuer à l’apparition de ce syndrome.

Symptômes associés aux douleurs au poignet dans le padel et le tennis

Les douleurs peuvent varier en intensité, allant d’une gêne légère à une douleur invalidante. Voici les symptômes les plus courants :

  • Douleur vive : ressentie lors des mouvements ou après une session intense.
  • Raideur : une perte de mobilité du poignet, rendant les mouvements difficiles.
  • Gonflement : signe d’inflammation, souvent visible et palpable.
  • Faiblesse : difficulté à maintenir une prise ferme de la raquette.
  • Engourdissements : en cas de syndrome du canal carpien ou de lésion nerveuse, un engourdissement ou des picotements peuvent survenir dans la main.

Diagnostic des douleurs au poignet : l'importance d'un bilan précis

Pour diagnostiquer correctement l'origine de la douleur, un examen clinique est essentiel. Le Dr Charles Bijon peut évaluer la mobilité du poignet, rechercher des points de douleur précis et identifier les mouvements douloureux. Des examens d'imagerie (radiographie, IRM) peuvent être nécessaires pour détecter une tendinopathie/tendinite, une lésion ligamentaire ou une fracture. Un diagnostic précis est fondamental pour adapter le traitement en fonction de la pathologie identifiée.

Traitements et solutions pour soulager la douleur au poignet

La prise en charge des douleurs au poignet dépend de la gravité de la blessure et de la cause sous-jacente.

Repos et immobilisation

Le repos est souvent le premier traitement pour éviter d'aggraver la blessure. Une immobilisation partielle ou totale du poignet à l'aide d'une attelle peut être recommandée pour limiter les mouvements et permettre aux tissus de cicatriser.

Physiothérapie

La physiothérapie aide à renforcer les muscles et les tendons entourant le poignet, réduisant ainsi la charge exercée sur l'articulation. Des exercices d'étirement et de renforcement musculaire spécifiques peuvent être prescrits pour améliorer la stabilité et la résistance du poignet.

Traitements médicamenteux et infiltrations

Des anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) peuvent être prescrits pour réduire la douleur et l’inflammation. En cas de tendinite persistante, des infiltrations de corticoïdes peuvent être envisagées pour diminuer l’inflammation locale.

Chirurgie : un dernier recours

Dans les cas graves où les traitements conservateurs échouent, une intervention chirurgicale peut être nécessaire. Celle-ci est généralement réservée aux situations telles que les lésions ligamentaires importantes, les tendinites résistantes au traitement médicales, fractures,…

Prévention : conseils pour éviter la douleur au poignet

Pour éviter l'apparition de douleurs au poignet, il est important d’adopter de bonnes pratiques, particulièrement pour les joueurs réguliers.

Adopter une technique appropriée

Une technique incorrecte peut augmenter la tension exercée sur le poignet. Il est donc essentiel de veiller à réaliser les gestes de frappe avec un bon positionnement de la raquette et du poignet. Un entraîneur peut aider à corriger les erreurs techniques et à optimiser la gestuelle.

S'échauffer avant chaque session

Un échauffement complet des poignets, des mains et des bras permet de préparer les muscles et les articulations à l’effort. Des exercices de rotation et de flexion du poignet sont particulièrement recommandés.

Utiliser un matériel adapté

Choisir une raquette de bonne qualité, avec une poignée adaptée à la taille de sa main, peut réduire les risques de blessure. Une raquette trop lourde ou mal équilibrée peut augmenter la charge sur le poignet et favoriser l’apparition de douleurs.

Intégrer des exercices de renforcement musculaire

Le renforcement musculaire des muscles de l'avant-bras contribue à mieux protéger les tendons et les ligaments du poignet. Des exercices réguliers, comme les flexions et extensions du poignet avec une légère résistance, aident à prévenir les blessures.

Conclusion

Les douleurs au poignet chez les joueurs de padel et de tennis sont fréquentes, mais elles peuvent être évitées ou atténuées en adoptant des techniques adaptées et en intégrant des exercices de renforcement et d'échauffement. Un matériel approprié et une gestuelle correcte sont essentiels pour préserver cette articulation vulnérable. En cas de douleur persistante, consulter un professionnel tel que le Dr Charles Bijon permettra de poser un diagnostic précis et d’adopter un traitement adapté, afin de continuer la pratique de son sport favori en toute sérénité.

par Charles Bijon 27 mars 2025
L'utilisation intensive des smartphones est devenue incontournable dans notre quotidien. Pourtant, la répétition de certains gestes et les postures prolongées peuvent entraîner des douleurs et des troubles musculo-squelettiques au niveau de la main et du poignet . Découvrez les pathologies les plus courantes associées à l’usage du smartphone, leurs causes, et les moyens de prévention pour protéger ses mains. Les pathologies de la main causées par l'utilisation du smartphone L’usage intensif du smartphone sollicite fortement les tendons , les nerfs et les articulations de la main et du poignet. Certaines pathologies peuvent apparaître avec le temps. La tendinite des fléchisseurs et extenseurs des doigts Les tendons fléchisseurs et extenseurs des doigts sont mis à rude épreuve lors de l’utilisation prolongée d’un smartphone. Le mouvement répétitif de taper sur l’écran ou de scroller peut provoquer une inflammation tendineuse. Cette douleur est souvent ressentie à la base des doigts ou sur la face dorsale de la main. La tendinite de De Quervain Il s'agit d'une inflammation de la gaine synoviale des tendons du pouce . Elle est fréquente chez les personnes qui utilisent intensément leur pouce pour envoyer des messages ou naviguer sur un écran tactile. Elle se manifeste par une douleur sur le côté du poignet, parfois accompagnée d'un gonflement. Le syndrome du canal carpien L’appui prolongé du poignet sur une surface dure ou une posture statique prolongée peut comprimer le nerf médian, situé à l’intérieur du poignet. Cela peut provoquer des fourmillements, des engourdissements et une perte de force dans les doigts. En savoir plus sur le syndrome du canal carpien . L'arthrose précoce du pouce (rhizarthrose) Bien que le smartphone ne soit pas directement responsable de l'arthrose, une utilisation excessive du pouce peut accélérer son usure articulaire, notamment au niveau de l’articulation trapézo-métacarpienne. Les causes des douleurs liées à l'utilisation du smartphone L'usage prolongé du smartphone sollicite de façon inhabituelle les structures de la main. Plusieurs mécanismes expliquent l'apparition des douleurs : Mouvements répétitifs : l'envoi de messages et le scrolling sollicitent de manière excessive les tendons. Postures prolongées : tenir son smartphone dans une position figée maintient les muscles en contraction statique, favorisant la fatigue musculaire. Mauvaise ergonomie : l'utilisation d'un smartphone trop grand ou trop lourd augmente les contraintes sur les articulations. Pression excessive sur le poignet : le fait de poser le poignet sur une surface dure peut comprimer les nerfs et affecter la circulation sanguine.
par Charles Bijon 12 mars 2025
La rhizarthrose , ou arthrose de la base du pouce , est une pathologie qui passe souvent inaperçue au début mais qui peut devenir invalidante avec le temps. Ce type d’arthrose affecte l’articulation trapézo-métacarpienne , située entre le premier métacarpien et l’os trapèze, impactant directement la mobilité et la force de la main. A quel moment faut-il s’inquiéter ? Quels sont les signes qui doivent alerter et quelles solutions existent pour limiter son évolution ? Comprendre la rhizarthrose : pourquoi cette articulation est-elle si vulnérable ? L’articulation trapézo-métacarpienne est sollicitée en permanence dans notre quotidien. Pincer, attraper un objet, tourner une clé, ouvrir une bouteille … toutes ces actions mobilisent le pouce et exercent des contraintes importantes sur l’articulation. Avec le temps, le cartilage s’use et la rhizarthrose s’installe. Cette pathologie touche davantage les femmes après 50 ans , mais peut également apparaître chez des personnes plus jeunes, notamment chez celles qui sollicitent énormément leurs mains dans un cadre professionnel (couturiers, coiffeurs, musiciens, artisans, etc.). Les premiers signes de la rhizarthrose La rhizarthrose s’installe progressivement et commence souvent par une simple gêne. Mais certains symptômes doivent alerter : Douleurs à la base du pouce : elles apparaissent d’abord lors de certains mouvements précis, puis deviennent plus fréquentes et surviennent même au repos. Perte de force : ouvrir un bocal, tenir un objet fermement ou simplement tourner une clé devient plus difficile. Raideur matinale : au réveil, l’articulation semble bloquée et met du temps à retrouver sa souplesse. Déformation du pouce : dans les formes avancées, le pouce peut prendre une position anormale, avec une bosse visible à la base.
par Charles Bijon 28 février 2025
L’escalade est une discipline qui sollicite intensément les muscles, les tendons et les articulations des mains. Cette activité peut provoquer diverses pathologies, en particulier chez les pratiquants réguliers ou les sportifs de haut niveau. Il est essentiel de connaître les principaux troubles, leurs causes, ainsi que les moyens de prévention et de traitement. Anatomie des tendons fléchisseurs de la main Les tendons fléchisseurs des doigts proviennent des muscles fléchisseurs situés dans l'avant-bras. Ils traversent le poignet via le canal carpien pour atteindre les doigts. Ils sont au nombre de deux pour les doigts longs et unique pour le pouce. Les tendons traversent le canal carpien pour ensuite se répartir sur les doigts. Ils cheminent alors dans le canal digital formés par les poulies digitales. Tendon fléchisseur Fléchisseur superficiel des doigts (FSD) dont la fonction est de fléchir l’articulation interphalangienne proximale (IPP) et la métacarpo-phalangienne (MCP). Fléchisseur profond des doigts (FPD) dont la fonction est de fléchir l’articulation interphalangienne distale (IPD), l’IPP et la MCP. Long fléchisseur du pouce - LFP) dont la fonction est de fléchir l’articulation interphalangienne du pouce. Les poulies digitales Les tendons fléchisseurs sont maintenus contre les phalanges et les articulations par un système de poulies fibreuses qui optimisent leur fonction et préviennent les phénomènes de "corde d’arc". On distingues les poulies annulaires dont les plus importantes sont les poulies A2 et A4, des poulies cruciformes dont la fonction est moins importante. Rappel des différents types de préhension utilisées en escalade La préhension ouverte (open grip) Dans ce type de préhension, les articulations des doigts longs sont en flexion plus ou moins marquées. 3 ou 4 doigts sont généralement utilisés. Le pouce ne joue pas de rôle dans cette prise. Il existe différentes variantes en fonction du type de prise de roche à saisir.
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L'épaule est l'une des articulations les plus mobiles du corps humain, mais cette mobilité peut la rendre vulnérable à des problèmes de stabilité. L'instabilité de l'épaule est une pathologie courante, particulièrement chez les personnes actives et les sportifs. Comprendre ses causes, ses symptômes et les options de traitement est essentiel pour une prise en charge efficace. Qu’est-ce que l'instabilité de l'épaule ? L’ instabilité de l’épaule correspond à un déplacement anormal ou une luxation partielle ou totale de la tête de l’humérus par rapport à la cavité glénoïde. Il est important de distinguer l’instabilité aiguë (on parle alors de premier épisode de luxation d’épaule) non abordé dans ce chapitre, de l’instabilité chronique (plus de deux épisodes de luxation). Cette instabilité peut se manifester de plusieurs manières : Véritables épisodes de luxations récidivantes avec nécessité de remettre l’épaule en place Sensation d'appréhension douloureuse ou de déboitement par des phénomènes de subluxation de l’épaule Les causes de l’instabilité chronique de l’épaule Il existe des différents type d’instabilité en fonction du sens de la luxation : Antérieure : D’origine traumatique. Il s’agit des instabilités les plus fréquentes, correspondant environ à 95 % des instabilités. Les luxations antérieures vont entraîner des lésions ligamentaires et du bourrelet glénoïdien antérieur, appelé lésion de Bankart. Il peut s’y associer des lésions de passages de la partie antérieure de la glène et de la partie postérieure de la tête humérale. Cette lésion osseuse de la partie postérieure de la tête humérale est appelée une encoche de Malgaigne. Postérieure : Ce type d’instabilité est beaucoup plus rare, correspondant environ à 5 % des cas. Les causes de cette instabilité sont plutôt en lien avec des accidents violents (accident de la voie publique, crise d’épilepsie voire électrisation. L’encoche osseuse dans l’humérus se situe en avant (encoche de Mc Laughlin). Les luxations postérieures vont entraîner des lésions ligamentaires et du bourrelet glénoïdien postérieur. Il peut s’y associer des lésions de passages de la partie postérieure de la tête humérale. L’instabilité peut survenir à la suite de différents facteurs : Traumatismes : Les traumatismes aigus peuvent provoquer des déchirures ligamentaires ou des lésions du bourrelet glénoïdal. Une première luxation traumatique augmente considérablement le risque de récurrence. Activités sportives intensives : Les sports sollicitant fortement l’épaule (tennis, natation, rugby) fragilisent l’articulation au fil du temps. Hyperlaxité ligamentaire : Cette condition génétique, présente chez certaines personnes, peut favoriser les instabilités articulaires. Déficit musculaire : Un déséquilibre musculaire, notamment une faiblesse des muscles de la coiffe des rotateurs, peut entraîner une perte de stabilité.
par Charles Bijon 24 janvier 2025
Le syndrome cubital, aussi appelé syndrome du canal cubital ou du nerf ulnaire au coude, est une pathologie causée par la compression ou l’irritation du nerf ulnaire à son passage au niveau du coude. Il s’agit du deuxième syndrome canalaire le plus fréquent après le syndrome du canal carpien. Comprendre ses causes, ses symptômes et ses traitements est essentiel pour une prise en charge adaptée.
par Charles Bijon 10 janvier 2025
La rhizarthrose est une forme d'arthrose qui affecte l'articulation trapézo-métacarpienne située à la base du pouce. Elle peut entraîner des douleurs importantes, une perte de mobilité et une diminution de la force de préhension. Dans les cas avancés où les traitements conservateurs ne sont plus efficaces, la pose d'une prothèse trapézo-métacarpienne constitue une solution chirurgicale.
par Charles Bijon 19 décembre 2024
L’ office surgery, ou chirurgie réalisée en cabinet, représente une avancée majeure dans la prise en charge de nombreuses pathologies. Cette méthode regroupe des interventions chirurgicales effectuées hors du cadre hospitalier traditionnel, dans des espaces spécialement aménagés et équipés pour répondre aux exigences médicales les plus strictes. Ces actes, souvent rapides et peu invasifs, offrent une alternative efficace et confortable pour les patients tout en garantissant des standards élevés de sécurité et de qualité des soins. L’office surgery s’impose comme une solution idéale pour traiter les affections de la main. Grâce à des équipements de pointe et des techniques modernes, cette approche allie rapidité, sécurité et confort, permettant une expérience patient nettement améliorée. Ce type d’environnement favorise non seulement une meilleure prise en charge mais réduit également l’impact psychologique et organisationnel lié à une hospitalisation classique.
par Charles Bijon 18 décembre 2024
Prévention des Plaies de Main pendant les Fêtes de Fin d’Année 🎄👐 Les fêtes de fin d’année sont une période festive, mais elles sont aussi marquées par une augmentation des accidents domestiques , notamment des blessures aux mains . Nous vous encourageons à redoubler de vigilance pour éviter ces blessures souvent évitables. Dans la paume de la main et les doigts, les artères, nerfs et tendons sont situés juste sous la surface de la peau. Ainsi, même une petite plaie peut entraîner des dommages graves avec des conséquences motrices ou sensitives importantes. Ce n’est pas la taille de la plaie qui détermine sa gravité, mais sa profondeur. Une blessure profonde peut atteindre un tendon ou une structure nerveuse sous-jacente, causant des séquelles durables. Par exemple, une rupture partielle d’un tendon peut passer inaperçue initialement, mais se compléter dans les jours suivants, rendant sa réparation bien plus complexe. En l'absence de prise en charge une infection, à type de phlegmon peut également se développer. Les principales causes de plaies pendant les fêtes : Ouverture des huîtres : Les couteaux à huîtres mal utilisés sont responsables de nombreuses blessures graves. Conseil : Utilisez un gant de protection ou un torchon épais pour maintenir les huîtres et manipulez le couteau avec précaution ou faites les ouvrir pour votre poissonnier. Feux d’artifice et pétards : Ces pratiques festives peuvent causer des brûlures ou des amputations partielles. Conseil : Respectez strictement les consignes de sécurité et ne manipulez jamais ces dispositifs si vous n’êtes pas formé. Objets tranchants et vaisselle cassée : La cuisine et les accidents de manipulation d’objets en verre sont des situations courantes. En cas de blessure : - Nettoyez immédiatement la plaie avec de l’eau et du savon. Appliquez une compresse propre et maintenez une légère pression pour arrêter le saignement. - Consultez rapidement notre centre si la blessure est profonde, si elle saigne abondamment ou si des corps étrangers (verre, métal, etc.) sont impliqués. Notre équipe spécialisée au Centre Chirurgical de la Main et de l'Epaule - Paris Ouest situé à La Garenne-Colombes est à votre disposition pour vous prendre en charge 7j/7 en cas d’accident même pendant les fêtes. Contactez-nous : 📍 Adresse : Hôpital privé La Montagne Lambert au 67, avenue Foch, 92250 à la Garenne Colombes 📞 Téléphone : 01 47 89 46 36 🌐 Site Web : www.ccmpo.fr Protégez vos mains et profitez pleinement des fêtes en toute sérénité ! Passez de merveilleuses fêtes de fin d’année ! 🎁✨
par Charles Bijon 6 décembre 2024
La maladie de Dupuytren est une pathologie fréquente de la main, marquée par un épaississement progressif du tissu sous-cutané de la paume, conduisant parfois à une rétraction des doigts. Bien que non douloureuse dans ses phases initiales, cette maladie peut altérer considérablement la fonction de la main. Découvrez les aspects génétiques et les facteurs de risque associés à cette pathologie, afin de mieux comprendre ses causes et ses mécanismes.
par Charles Bijon 26 novembre 2024
Nous sommes ravis de vous annoncer l’ouverture de notre nouveau Centre Médico-Chirurgical Paris Wagram, situé dans le 17ᵉ arrondissement de Paris, et entièrement dédié à la pratique de l’ Office Surgery. L’ Office Surgery consiste à réaliser certains actes chirurgicaux en cabinet médical, sous anesthésie locale, chez des patients sélectionnés. Cette méthode, largement répandue à l’étranger, reste encore peu développée en France. Toutefois, elle s’inscrit dans une tendance actuelle visant à offrir des soins plus économiques tout en garantissant la sécurité des patients.
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